Feuille de vie des Messagers de Marie, Reine immaculée de l’univers
«
»
ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en
pratique." (Lc 8, 20) (…)
Marie précède les apôtres, car son cheminement
de foi est commencé dès l’Annonciation où elle s’est
remise entièrement à Dieu. L’Esprit attendu au
Cénacle, est déjà descendu sur elle, l’ayant couverte
"sous son ombre" pour une fécondité sans pareille. Marie
prie avec les apôtres mais les précède, occupe la
première place car elle est déjà remplie de l’Esprit Saint.
Elle se tient au milieu d’eux comme témoin privilégié
des merveilles déjà accomplies par l’Esprit. Sa présence
est signe de la Miséricorde de Dieu qui s’est fait homme.
C’est pourquoi, en regardant Marie les apôtres voyaient
Jésus à travers elle. (…)
Ce témoignage de foi de la Vierge "rayonne sur la
communauté des élus qui lèvent les yeux sur elle, comme
modèle des vertus." Son pèlerinage de foi est exemplaire
pour le petit noyau du Cénacle. Plus encore, sa foi
devient comme la base de la foi des apôtres qui vivent
non pas comme une simple imitation de ses vertus mais
en quelque sorte une "vive participation à la foi de
Marie". La foi de l’Eglise rejoint celle de la Mère de
Dieu pour croître en même temps dans son pèlerinage
intérieur et extérieur. C’est pourquoi, le Mystère de
Marie ne peut être considéré comme périphérique à la foi
chrétienne. Il est inséparablement lié au Mystère du
Christ et à Celui de l’Eglise. (…)
Le rôle de Marie envers l’Eglise et l’humanité entière
va très loin, car elle est celle qui enfante les croyants.
Son rôle ne s’arrête pas à la fin de sa vie terrestre mais
continue chaque jour envers chacun comme le précise
le Concile Vatican II : "La maternité de Marie dans
l’économie de la grâce se continue sans interruption
jusqu’à la consommation définitive de tous les élus. En
effet, après son Assomption au ciel, son rôle dans le salut
ne s’interrompt pas : par son intercession répétée elle
continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut
éternel." LG 62
22 Janvier 2022
Jésus dit à
Marthe :
"Ne te l’ai-je pas
dit ? Si tu crois,
tu verras la gloire
de Dieu". »
Jn 11, 40
«
Toute la place de Marie dans le mystère du Christ est
essentiellement réalisée par l’obéissance de sa foi.
L’Eglise nous enseigne que c’est elle qui de tous les êtres
humains "réalise de la façon la plus parfaite cette
obéissance" en se remettant entièrement à Dieu, non
seulement à l’annonce de l’ange, mais durant toute sa
vie.
"Bienheureuse celle qui a cru." Jean-Paul II parle de
cette parole comme d’une "clé qui nous fait accéder à
la réalité intime de Marie." (Redemptoris Mater, §19)
Bienheureuse est la Vierge Marie non pas d’abord parce
qu’elle a été élue par Dieu mais parce qu’elle a adhéré à
cette élection en se donnant sans réserve à la Parole de
Dieu. Sa disponibilité a été totale et parfaite. Déjà les
Pères de l’Eglise enseignaient qu’elle a conçu le Verbe
par sa foi avant de le concevoir en son sein : "Le nœud
dû à la désobéissance d’Eve, s’est dénoué par la foi
de Marie , ce que la vierge Eve avait noué par son
incrédulité, Marie l’a dénoué par sa foi." (St Irénée). De
même que la foi d’Abraham marque le commencement
de l’Ancienne Alliance, ainsi la foi de Marie inaugure la
Nouvelle Alliance lorsqu’elle répond à l’ange Gabriel.
Toute la vie de Marie est un Amen :
’
(Lc 1, 38). Toute sa vie est un Oui à la volonté
et à la Parole de Dieu. Et si elle nous est donnée pour
Mère, c’est bien d’abord pour que nous apprenions avec
elle et comme elle, à son école, à vivre du Christ, la Pa-
role de Dieu faite chair, à demeurer en Lui.
Le mystère de cette Maternité divine sera éclairé par
Jésus lui-même, répondant à la bénédiction faire par une
femme à sa mère : "Heureux plutôt ceux qui écoutent
la Parole de Dieu et l’observent." (Lc 11, 28) Loin de
diminuer le lien qui l’unit à sa Mère, Jésus oriente vers
une compréhension de ce lien qui va au-delà du simple
rapport de chair. Sa réponse n’est pas une objection mais
bien une précision. Jésus répond qu’il y a meilleure
parenté, plus immédiate, plus intime, et ouverte à
quiconque le reçoit : "Ma Mère et mes frères, ce sont
’
Père Alexis Wiehe (Extraits de «Tout à Jésus par Marie » - Ed du Lau - p. 84-88)