Feuille de vie des Messagers de Marie, Reine immaculée de l’univers
« »,
« l’espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5)
1. L’espérance sera le message central du
prochain Jubilé (...) Que l’Année Sainte soit
pour tous un moment de rencontre vivante et
personnelle avec le Seigneur Jésus, “porte” du
salut (Jn 10, 7.9). Il est « notre espérance » (1 Tm 1,
1), Lui que l’Église a pour mission d’annoncer
toujours, partout et à tous. (…) Puisse le Jubilé
être pour chacun l’occasion de ranimer
l’espérance.
3. L’espérance, en effet, naît de l’amour et se
fonde sur l’amour qui jaillit du Cœur de Jésus
transpercé sur la croix : « En effet, si nous avons
été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils
alors que nous étions ses ennemis, à plus forte
raison, maintenant que nous sommes réconciliés,
serons-nous sauvés en ayant part à sa vie » (Rm 5,
10). Et sa vie se manifeste dans notre vie de foi qui
commence avec le baptême, se développe dans
la docilité à la grâce de Dieu, animée en
conséquence par l’espérance toujours renouvelée et
rendue inébranlable par l’action de l’Esprit Saint.
C’est en effet l’Esprit Saint qui, par sa
présence permanente sur le chemin de l’Église,
irradie la lumière de l’espérance sur les
croyants : Il la maintient allumée comme une
torche qui ne s’éteint jamais pour donner soutien et
vigueur à notre vie. L’espérance chrétienne, en
effet, ne trompe ni ne déçoit parce qu’elle est
fondée sur la certitude que rien ni personne ne
pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu :
(Rm 8, 35.37-39). Voilà pourquoi l’espérance ne
cède pas devant les difficultés : elle est fondée sur
la foi et nourrie par la charité. Elle permet ainsi
d’avancer dans la vie (…).
24. L’espérance trouve dans la
son plus grand témoin. En elle, nous voyons que
l’espérance n’est pas un optimisme vain, mais un
don de la grâce dans le réalisme de la vie. Comme
toute maman, chaque fois qu’elle regardait son
Fils, elle pensait à son avenir, et certainement dans
son cœur restaient gravées les paroles que Siméon
lui avait adressées dans le temple : « Voici que cet
enfant provoquera la chute et le relèvement
de beaucoup en Israël. Il sera un signe de
contradiction et toi, ton âme sera traversée d’un
glaive » (Lc 2, 34-35). Et au pied de la croix, alors
qu’elle voit Jésus innocent souffrir et mourir, bien
que, traversée d’une immense souffrance, elle
répète son “oui”, sans perdre ni l’espérance ni
la confiance dans le Seigneur. Elle collaborait de
cette façon, pour nous, à l’accomplissement de ce
que son Fils avait dit, en annonçant « qu’il fallait
que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit
rejeté par les anciens, les grands prêtres et les
scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il
ressuscite » (Mc 8, 31). Et dans le tourment de cette
douleur offerte par amour, elle devenait notre
Mère, la Mère de l’espérance. Ce n’est pas un
hasard si la piété populaire continue à invoquer la
Sainte Vierge comme Stella Maris, un titre qui
exprime l’espérance sûre que, dans les vicissitudes
orageuses de la vie, la Mère de Dieu vient à notre
aide, nous soutient et nous invite à avoir confiance
et à continuer d’espérer.
25. (…) Le prochain Jubilé sera donc une Année
Sainte caractérisée par l’espérance qui ne passe
pas, l’espérance qui est en Dieu. (…) Que notre
témoignage de foi soit dans le monde un
ferment d’espérance authentique, une annonce
des cieux nouveaux et de la terre nouvelle
(2 P 3, 13) où nous habiterons dans la justice et la
concorde entre les peuples, tendus vers
l’accomplissement de la promesse du Seigneur.
Laissons-nous dès aujourd’hui attirer par
l’espérance et faisons en sorte qu’elle devienne
contagieuse à travers nous, pour ceux qui la
désirent. Puisse notre vie leur dire : « Espère
le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère
le Seigneur » (Ps 27, 14). Puisse la force de
l’espérance remplir notre présent, dans l’attente
confiante du retour du Seigneur Jésus-Christ, à qui
reviennent la louange et la gloire, maintenant et
pour les siècles à venir.
«
’
Pape François - Bulle d’indiction du jubilé ordinaire de l’année 2025 - Spes non confundit
« Le peuple qui marchait dans les ténèbres
a vu se lever une grande lumière ;
et sur les habitants du pays de l’ombre,
une lumière a resplendi.
Tu as prodigué la joie,
tu as fait grandir l’allégresse :
ils se réjouissent devant toi,
comme on se réjouit de la moisson. »
(Is 9, 1-2)
»
22 décembre 2024