Feuille de vie des Messagers de Marie, Reine immaculée de l’univers
« BIENHEUREUSE CELLE QUI A CRU »
Jean Lafrance (Extraits de « En prière avec Marie, mère de Jésus » - Ed. Paulines- p. 74-76)
«
»
"Pourquoi Dieu a-t-il aimé la Vierge ?" Il n’y
a aucune hésitation dans la réponse : ce n’est
sûrement pas à cause de ses nombreux dons qu’il
lui a faits. Il l’a comblée de grâce dans son
Immaculée conception, il a fait d’elle la Mère de
son Fils et des hommes, sans parler du titre qui
lui a été donné à la fin du Concile Vatican II :
"Mère de l’Eglise", et aussi de son Assomption
glorieuse dans le ciel. Tous ces dons sont gratuits
et aucun d’entre eux n’est à l’origine du
"charme" exercé par elle sur le cœur de Dieu. Il
l’a comblée parce qu’il l’a aimée, et non pas l’in-
verse.(…)
Comme le dit une antienne : "J’ai plu au Très
Haut parce que j’étais toute petite." L’humilité
de la Vierge a attiré sur elle le regard du Père ;
Il a jeté les yeux sur son humble servante (Lc 1,
48). Elle a tout reçu du Père sans aucun mérite de
sa part, car les dons de Dieu, fruits de son amour,
sont gratuits et sans repentance. Mais cela ne
veut pas dire que cet amour est arbitraire : en
Marie, un certain visage a plu au Très-Haut. Ce
visage est, bien sûr, celui de l’humilité, de la
pauvreté et de la douceur. C’est en ce sens qu’on
peut parler de collaboration de la Vierge qui a
offert à Dieu un espace de liberté, totalement vi-
de d’elle-même, pour qu’il puisse la combler.
A l’humilité, il faudrait immédiatement
ajouter son corolaire qui est la foi. Ce n’est pas le
moment de montrer le lien intrinsèque entre la
foi et l’humilité (…) mais disons que l’une et
l’autre, dans un même mouvement, poussent le
croyant à préférer Dieu et sa volonté à lui-
même. L’humilité, comme la foi, est un efface-
ment devant le Dieu trois fois Saint et une ad-
hésion illimitée à ce qu’il attend de nous. Croire
et être humble, c’est accepter d’être à genoux et
à la seconde place.
Ainsi Marie a su "y faire" avec Dieu, parce
qu’elle a pu lui offrir un cœur totalement vide et
pauvre, débordant de confiance. Ce ne sont pas
tellement nos vertus, nos mérites et nos efforts
qui intéressent Dieu, mais notre pauvreté. Il
nous donne tout, même l’amour avec lequel
nous l’aimons. Dans ses relations avec les hom-
mes, Dieu cherche surtout des cœurs humbles et
brisés qui invoquent son saint Nom. Tout le res-
te ne fait aucun problème pour Dieu, et il est
prêt à déverser sur nous tous les dons de son
amour, pourvu que nous soyons humbles et pau-
vres. Sainte Thérèse de Lisieux disait que si
Dieu avait trouvé un être plus humble et plus
pauvre que la Vierge, il l’aurait encore comblé
davantage.
Quand Dieu s’adresse à la Vierge, il
l’appelle ma "bien-aimée", c’est son nom et sa
mission. Quand le croyant s’adresse à la Vierge
dans la prière, il pourrait l’appeler "Celle-qui-a-
cru" (Lc 1, 45). Dans le cœur de Marie, il y a la
rencontre de deux excès : l’excès de l’amour du
Père qui s’est porté sur elle et l’excès de sa
confiance envers lui. C’est la conjonction de ces
deux excès qui fait de Marie la toute-pure et
la toute-sainte par excellence. Elle réalise en
22 novembre 2021
« Il élève les humbles »
Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
» Lc 1, 46-52
«