2ème Mystère : La Visitation
« Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille
de Jérusalem ! Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui,
le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son
allégresse, il te renouvellera par son amour ; il exultera
pour toi et se réjouira. » (So 3, 14 ; 17)
« Saluons la Vierge ; remercions-la de nous avoir donné
Jésus ; c’est à son consentement que nous le devons.
Ajoutons-y nos félicitations. Voyez comment l’Esprit Saint
lui-même par la bouche d’Elisabeth saluait la Vierge au
lendemain de l’incarnation : « Soyez bénie entre toutes les
femmes et que soit béni le fruit de vos entrailles ! Heureuse
êtes-vous d’avoir cru. » (…) Et Marie renvoie au Seigneur
toute la gloire des merveilles qui s’opèrent en elle. »
3ème Mystère : La Naissance de Jésus
« Un enfant nous est né, un fils nous a été donné !
Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom
est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort,
Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix ». » (Is 9, 5)
« Adorons ce Verbe divin qui se fait homme pour
nous dans le sein d’une Vierge. Adorons-le, en union
avec Marie elle-même qui, éclairée de la lumière
d’en haut, s’est prosternée devant don Créateur
devenu son Fils ; avec les anges étonnés de cette
condescendance infinie envers l’humanité. »
4ème Mystère :
La Présentation de Jésus
au temple
« Ce jour-là, on dira : "Voici
notre Dieu, en lui nous
espérions, et il nous a sauvés ;
c’est lui le Seigneur, en lui nous
espérions ; exultons, réjouissons-
nous : il nous a sauvés !" »
(Is 25, 9)
« Dans le cœur de Marie se réunissaient avec une
harmonie parfaite, l’adoration d’une créature à
l’égard de son Dieu et l’amour d’une mère pour
son Fils unique. (…) Le cœur de Marie était un
sanctuaire immaculé où elle faisait monter l’encens
très pur de son adoration. »
5ème Mystère : Jésus perdu est retrouvé au temple
« Le Seigneur console son peuple, il rachète Jérusalem ! Le Seigneur a montré la sainteté de son bras aux yeux de
toutes les nations. Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu. » (Is 52, 9-10)
« Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père » ? Marie savait bien que son divin Fils ne pouvait
agir que d’une façon parfaite ; mais pourquoi ne pas l’avoir prévenue ? Quelles relations il y avait entre cette façon de
faire de Jésus et les intérêts de son Père. Si elle n’en percevait pas alors toute la portée, elle ne doutait pas que Jésus fut
le Fils de Dieu. C’est pourquoi elle se soumettait en silence à cette volonté divine qui venait de réclamer de son amour
un tel sacrifice. (…) Marie conservait dans son cœur toutes les paroles de Jésus ; c’était là le tabernacle où elle adorait
le mystère des paroles de son Fils en attendant que la pleine lumière lui fût donnée. »
1er Mystère : L’Annonciation
« Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici
que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle
appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous). »
(Is 7, 14)
« A qui Dieu demandera-t-il d’enfanter cette humanité
à laquelle il veut si étroitement s’unir pour faire d’elle
l’instrument de ses grâces au monde ? A Marie, Vierge de
Nazareth. A elle, et par elle à nous, le Verbe a demandé une
nature humaine, et Marie la lui a donnée ; c’est pourquoi
nous la verrons désormais inséparable de Jésus et de ses
mystères ; partout où se trouve Jésus, nous la verrons : il est
son Fils autant qu’il est le Fils de Dieu. »
respect de sa Présence. (…) A force
de vouloir nous protéger de la
souffrance, nous nous sommes
rendus invulnérables à Dieu. C’est
pourquoi en Jésus-enfant, Dieu
s’est fait vulnérable, sans défense
ni protection, pour que nous
nous laissions toucher, blesser, par
cette fragilité offerte. Marie à
Noël, nous tendant Jésus, nous
réapprend à vivre, c’est-à-dire à
nous laisser aimer, à accueillir l’Amour sauveur mani-
festé dans ce Tout-petit sans défense. De ce moment
précis, nous devenons libres de la plénitude de liberté des
enfants de Dieu.
Les mystères joyeux
avec Bx Dom Columba Marmion
»
Notre
Chapelet
Notre
Chapelet
La peur de Dieu est ce qui nous en tient le plus éloigné.
C’est le péché le plus radical en nous, le plus originel.
Nous avons peur que Dieu ne nous veuille du mal. Quel
tragique malentendu entre Dieu et nous ! Nous avons peur
de ce qu’Il va nous demander si nous nous approchons de
Lui.
Nous sommes ici mis en présence de l’Amour livré
jusqu’au bout : "Mon petit, tu as
peur de moi… Pourtant, regarde, on n’a pas peur d’un
enfant, on n’a pas peur d’un agneau…" Ecoutons alors
Marie nous supplier au nom du Seigneur, de nous appro-
cher… avec toutes nos vieilles peurs de Dieu. (…)
Laissons Marie nous guérir de la méfiance de Dieu qui
nous habite et que nous confondons parfois avec le
Extraits de « Le Christ dans ses mystères » (Ed de Maredsous)
(1858-1923)