Feuille de vie des Messagers de Marie, Reine immaculée de l’univers
« Visage. "Nul na jamais vu Dieu, le Fils unique
qui est dans le sein du Père nous la fait
connaître." (Jn 1, 18). (...)
Voici le nouvel Isaac, lAgneau offert dans les
bras de Marie. Le même mot hébreu
signifie « agneau » et « enfant ». La crèche
et la croix sont les deux faces du même
mystère, il nous faut toujours en revenir
: le mystère dun Dieu qui sest anéanti
jusquà se faire Lui-même petit enfant, agneau offert,
livré pour le salut du monde. Seule mesuire de la
démesure de lAmour ! Il nous a aimés jusque là.
Voilà donc la Face du Dieu très grand, voilà la
Face que lon peut oser regarder sans mourir, voilà la
Face qui peut, seule, nous sauver si nous sommes
assez simples, assez petits pour en accepter la
révélation sur le visage dun nouveau-né, comme
Thérèse « de lEnfant Jésus et de la Sainte Face ».
Voilà le cœur du mystère de Noël : linnocence de
Dieu-agneau, enfant. Eclate ici linnocence dun
Dieu qui na pas fait le mal et qui vient pourtant
le porter jusquau bout.
Ce Tout-Petit qui est aujourdhui, dans les bras
de Marie, offert, livré aux hommes, nous pouvons le
regarder, le toucher, le caresser, lembrasser. Un jour,
je demandais aux enfants du catéchisme : "Pourquoi
Jésus est-il à Béthléem ?" Je voulais leur faire
dire : parce quil y avait un recensement, etc. La
réponse a jailli : "Pour que les pauvres naient pas
peur de sapprocher de Lui !"
Oui, Dieu est descendu jusque pour que
nous nayons plus peur de Lui. Nous sommes au
pied du mur de notre foi lorsque, dans la prière, nous
osons prendre la mesure de notre peur de Dieu.
Comme nous avons peur de Dieu ! On ne le dira
jamais assez.
22 décembre 2021
« Voici l’Agneau
de Dieu »
Le Seigneur lui-même vous
donnera un signe : Voici que
la vierge est enceinte,
elle enfantera un fils,
quelle appellera Emmanuel
(cest-à-dire : Dieu-avec-nous).
De crème et de miel
il se nourrira, jusquà
ce quil sache rejeter
le mal et choisir le bien. »
Is 7, 14-15
«
Marie, mère de Dieu, va accoucher de
Dieu son enfant. "Elle mit au monde son
fils." Les évangiles apocryphes expliquent
comment Marie na pas eu de sage-femme mais a
accouché seule. La solitude de Marie dans ce
mystère, est liée au mystère de sa virgini que
lEglise a confessée dès la fin du premier siècle,
mystère dont nul na pu être témoin, signifié par les
trois étoiles de nos icônes : Vierge avant, pendant et
après la naissance de Jésus. (…)
Plus que jamais, il faut sapprocher du
mystère de Noël en silence et avec un infini
respect. Beaucoup plus que dun mystère biologique,
il sagit avant tout du mystère de Dieu qui nous est
dévoilé par cette naissance mystérieuse et si simple.
Dieu ici va nous révéler son visage. Nous en
rendons-nous compte ? Dieu avait dit à Moïse : "Tu
ne peux voir ma face, car lhomme ne peut me voir
sans mourir" (Ex 33, 20). Le prophète Elie, sur la
montagne, sétait voilé le visage quand Dieu passait.
La nostalgie du Visage de Dieu habite toute la prière
dIsraël au long des âges et attise dans les cœurs le
désir du temps où, enfin, se lèvera la Lumière de Sa
Face. Ainsi, de siècle en siècle, se répète la vieille
bénédiction rituelle du Livre des Nombres :
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(Nb 6, 24-26)
Et Isaïe prophétise : "Il faut leur Sauveur. Ce
ne fut ni un messager ni un ange, mais sa Face
qui les sauva. Ah ! Si tu déchirais les cieux et
descendais !" (Is 63, 9-19) Voilà donc le moment venu
le Dieu grand et redoutable va nous livrer son
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Georgette Blaquière (Extraits de « LEvangile de Marie » - EDB - p. 71-76)
« Voici l’Agneau
de Dieu »
2ème Mystère : La Visitation
« Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille
de Jérusalem ! Le Seigneur ton Dieu est en toi, cest lui,
le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son
allégresse, il te renouvellera par son amour ; il exultera
pour toi et se réjouira. » (So 3, 14 ; 17)
« Saluons la Vierge ; remercions-la de nous avoir donné
Jésus ; cest à son consentement que nous le devons.
Ajoutons-y nos félicitations. Voyez comment lEsprit Saint
lui-même par la bouche dElisabeth saluait la Vierge au
lendemain de lincarnation : « Soyez bénie entre toutes les
femmes et que soit béni le fruit de vos entrailles ! Heureuse
êtes-vous davoir cru. » (…) Et Marie renvoie au Seigneur
toute la gloire des merveilles qui sopèrent en elle. »
3ème Mystère : La Naissance de Jésus
« Un enfant nous est né, un fils nous a été donné !
Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom
est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort,
Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix ». » (Is 9, 5)
« Adorons ce Verbe divin qui se fait homme pour
nous dans le sein dune Vierge. Adorons-le, en union
avec Marie elle-même qui, éclairée de la lumière
den haut, sest prosternée devant don Créateur
devenu son Fils ; avec les anges étonnés de cette
condescendance infinie envers lhumanité. »
4ème Mystère :
La Présentation de Jésus
au temple
« Ce jour-là, on dira : "Voici
notre Dieu, en lui nous
espérions, et il nous a sauvés ;
cest lui le Seigneur, en lui nous
espérions ; exultons, réjouissons-
nous : il nous a sauvés !" »
(Is 25, 9)
« Dans le cœur de Marie se réunissaient avec une
harmonie parfaite, ladoration dune créature à
légard de son Dieu et lamour dune mère pour
son Fils unique. (…) Le cœur de Marie était un
sanctuaire immaculé elle faisait monter lencens
très pur de son adoration. »
5ème Mystère : Jésus perdu est retrouvé au temple
« Le Seigneur console son peuple, il rachète Jérusalem ! Le Seigneur a montré la sainteté de son bras aux yeux de
toutes les nations. Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu. » (Is 52, 9-10)
« Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père » ? Marie savait bien que son divin Fils ne pouvait
agir que dune façon parfaite ; mais pourquoi ne pas lavoir prévenue ? Quelles relations il y avait entre cette façon de
faire de Jésus et les intérêts de son Père. Si elle nen percevait pas alors toute la portée, elle ne doutait pas que Jésus fut
le Fils de Dieu. Cest pourquoi elle se soumettait en silence à cette volonté divine qui venait de réclamer de son amour
un tel sacrifice. (…) Marie conservait dans son cœur toutes les paroles de Jésus ; cétait là le tabernacle où elle adorait
le mystère des paroles de son Fils en attendant que la pleine lumière lui fût donnée. »
1er Mystère : LAnnonciation
« Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici
que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, quelle
appellera Emmanuel (cest-à-dire : Dieu-avec-nous). »
(Is 7, 14)
« A qui Dieu demandera-t-il denfanter cette humanité
à laquelle il veut si étroitement sunir pour faire delle
linstrument de ses grâces au monde ? A Marie, Vierge de
Nazareth. A elle, et par elle à nous, le Verbe a demandé une
nature humaine, et Marie la lui a donnée ; cest pourquoi
nous la verrons sormais inséparable de Jésus et de ses
mystères ; partout où se trouve Jésus, nous la verrons : il est
son Fils autant quil est le Fils de Dieu. »
respect de sa Présence. (…) A force
de vouloir nous protéger de la
souffrance, nous nous sommes
rendus invulnérables à Dieu. Cest
pourquoi en Jésus-enfant, Dieu
sest fait vulnérable, sans défense
ni protection, pour que nous
nous laissions toucher, blesser, par
cette fragilité offerte. Marie à
Noël, nous tendant Jésus, nous
réapprend à vivre, cest-à-dire à
nous laisser aimer, à accueillir lAmour sauveur mani-
festé dans ce Tout-petit sans défense. De ce moment
précis, nous devenons libres de la plénitude de liberté des
enfants de Dieu.
Les mystères joyeux
avec Bx Dom Columba Marmion
»
Notre
Chapelet
Notre
Chapelet
La peur de Dieu est ce qui nous en tient le plus éloigné.
Cest le péché le plus radical en nous, le plus originel.
Nous avons peur que Dieu ne nous veuille du mal. Quel
tragique malentendu entre Dieu et nous ! Nous avons peur
de ce quIl va nous demander si nous nous approchons de
Lui.
Nous sommes ici mis en présence de lAmour livré
jusquau bout : "Mon petit, tu as
peur de moi Pourtant, regarde, on na pas peur dun
enfant, on na pas peur dun agneau…" Ecoutons alors
Marie nous supplier au nom du Seigneur, de nous appro-
cher avec toutes nos vieilles peurs de Dieu. (…)
Laissons Marie nous guérir de la méfiance de Dieu qui
nous habite et que nous confondons parfois avec le
Extraits de « Le Christ dans ses mystères » (Ed de Maredsous)
(1858-1923)