2ème Mystère : Jésus est
flagellé et couronné d’épines
« Jésus sortit dehors, portant la
couronne d’épines et le manteau pourpre.
Et Pilate leur déclara : « Voici
l’homme. » (Jn 19, 15)
« Si on avait pu voir à ce moment-là le
Sauveur, on aurait été bouleversé par
la grandeur, la sérénité, la lumière et la
souffrance qui étaient en Lui ; mais quelle
dignité ! C’est leur Dieu, venu pour les
sauver et mendier leur amour que les hommes peuvent à
ce point outrager. » (p 20)
Notre Chapelet
3ème Mystère : Jésus porte sa croix
« Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il
renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me
suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais
qui perd sa vie à cause de moi la trouvera. »(Mt 16,24-
25)
« Quand, unis à Lui, nous recevons la souffrance
dans la foi et l’amour, elle devient souffrance
du Christ ; elle est transfigurée, elle prend un nom
nouveau, inconnu jusqu’alors, elle devient une Croix,
la Croix qu’il nous est proposé de porter avec notre
Sauveur. » (p 23)
4ème Mystère : Jésus nous donne
Marie et meurt sur la Croix
« Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le
disciple qu’il aimait, dit à sa mère :
« Femme, voici ton fils. » Puis il dit au
disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de
cette heure-là, le disciple la prit chez
lui. » (Jn 19, 26-27)
« Debout près de la croix, la Vierge reçoit
alors dans son cœur qui s’ouvre sur
le monde, un amour spirituel si fort, si
ardent, si tendre, si universel qu’il pourra
s’étendre, sans oublier nul d’entre eux, à tous ceux que
son Fils lui a donnés pour enfants, jusqu’aux limites de
la terre et jusqu’à la fin des temps. » (p 25)
5ème Mystère : Le Cœur de Jésus est transpercé, il en jaillit le sang et l’eau
« Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ?
le dénuement ? le danger ? le glaive ? En tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a
aimés. » (Rm 8,34-35)
« Cette grâce que Dieu offre à tous les hommes. (…) Dieu essaie d’entrer dans toutes les âmes. Si une âme
s’ouvre, elle est engendrée à une vie totalement nouvelle, une vie de similitude avec Dieu. (…) Après avoir été les
enfants de sa toute-puissance créatrice, nous devenons les enfants de sa prédilection d’amour. (extrait de « Notre
Père qui es aux Cieux. » Ed. St Augustin. p 36)
1er Mystère : L’Agonie de Jésus
« Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et Jean, et il
commença à ressentir tristesse et angoisse. Il leur dit
alors : « Mon âme est triste à en mourir. Restez ici et
veillez avec moi. » (Mt 26, 37-38 )
« Jésus, faites que l’amertume et la détresse qui me
submergent ne soient jamais celles de la révolte, ni
celles du désespoir. Approchez de moi, à ces moments,
l’infinité de votre agonie. Faites qu’alors je sente mon
angoisse se dissoudre soudain dans la vôtre, comme une
larme dans l’océan. » (p 19)
Mais il y a des manières très différentes d’attendre. Si le temps n’est pas rempli par un présent doté de sens,
l’attente risque de devenir insupportable ; si on attend quelque chose, mais que pour le moment il n’y a rien, c’est-à-dire
que si le présent reste vide, chaque instant qui passe apparaît exagérément long, et l’attente se transforme en un poids
trop lourd, parce que l’avenir reste tout à fait incertain. Lorsqu’en revanche le temps prend du sens, et en tout instant
nous percevons quelque chose de spécifique et de valable, alors la joie de l’attente rend le présent plus précieux.
Vivons intensément le présent où nous arrivent déjà les dons du Seigneur, vivons-le projetés vers l’avenir, un
avenir chargé d’espérance. L’Avent chrétien devient de cette manière une occasion pour réveiller en nous le sens
véritable de l’attente, en revenant au cœur de notre foi qui est le mystère du Christ, le Messie attendu pendant de
longs siècles et né dans la pauvreté de Bethléem. En venant parmi nous, il nous a rendu et continue de nous offrir le don
de son amour et de son salut. Présent parmi nous, il nous parle de différentes manières : dans l’Ecriture Sainte, dans
l’année liturgique, dans les saints, dans les événements de la vie quotidienne, dans toute la création, qui change d’aspect
selon que derrière elle Il est présent ou qu’elle est embrumée par le brouillard d’une origine incertaine et d’un avenir
incertain. A notre tour, nous pouvons lui adresser la parole, lui présenter les souffrances qui nous affligent, l’impatience,
les questions qui jaillissent de notre cœur. Soyons certains qu’il nous écoute toujours ! Et si Jésus est présent, il n’existe
plus aucun temps vide et privé de sens. S’Il est présent, nous pouvons continuer à espérer même lorsque les autres ne
peuvent plus nous assurer aucun soutien, même lorsque le présent devient difficile.
Chers amis, l’Avent est le temps de la présence et de l’attente de l’éternité. Précisément pour cette raison, c’est, de
manière particulière, le temps de la joie, d’une joie intériorisée, qu’aucune souffrance ne peut effacer. La joie du fait
que Dieu s’est fait enfant. Cette joie, présente en nous de manière invisible, nous encourage à aller de l’avant avec
confiance. La Vierge Marie, par qui nous a été donné l’Enfant Jésus, est le modèle et le soutien de cette joie profonde.
Puisse-t-elle nous obtenir, fidèle disciple de son Fils, la grâce de vivre ce temps liturgique vigilants et actifs dans
l’attente. Amen ! »
Les mystères douloureux avec Cardinal Journet Les mystères douloureux avec Cardinal Journet
(Extraits de Méditations du Rosaire Chambarrand) (1891-1975)