Feuille de vie des Messagers de Marie, Reine immaculée de l’univers
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.
Rends-moi la joie d'être sauvé ;
que l'esprit généreux me soutienne.
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.
«
»
La croix des cendres, c'est aussi un
: Jésus est le pre-
mier-né d'une multitude de frères qui retrouvent en
lui le Fils bien-aimé : la gloire des enfants bénis du
Père, regardés par le Père, qui voit dans le secret ce
que je suis en vérité.
La croix des cendres :
. Parce que ces
jours sont un combat. Il s'agit
de refuser comme illusoire toute
victoire qui ne serait pas celle
de Jésus le crucifié ressuscité, le
Serviteur exalté, obéissant
jusqu'à la mort, glorifié auprès
du Père, élevé. Jésus nous
donne son signe : ton combat
est le mien pour le salut de ce
monde, n'aie pas peur : je suis
vainqueur. Pose-moi comme un
sceau sur ton cœur (Ct 8,6) : le lieu et l'enjeu de ce
combat, c'est notre cœur et nous accueillons la croix
des cendres comme une blessure car l'Amour est fort
comme la Mort (Ct 8,6).
Une blessure d'amour. Écoutons Saint Bernard :
« Marie l'a reçue dans son être : une grande et douce
blessure d'amour ; pour moi, je m'estimerais
heureux si de temps à autre, je pouvais me sentir
frappé au moins par l'extrême pointe de ce glaive ».
Marie a résisté à toute tentation : à l'abri du Très
Haut. Marie a vaincu : son armure, son bouclier,
c'est la Fidélité à son Seigneur. Marie repose à
l'ombre du Puissant, elle ne craint pas le Mal. Près
d'elle, recevons, recevons la croix des cendres
comme un signe de Pâque.
Avec elle, entrons dans la joie du salut,
acceptons d'être imposés, acceptons d'être sauvés,
d'être aimés.
22 février 2023
Ps 50, 17–17
Nous entrons donc ensemble en retraite de
baptême : en union avec Jésus lui-même se retirant,
poussé par l'Esprit, au désert. 40 jours, 40 nuits.
C'est lui qui ouvre le chemin, le passage. Et nous
commençons par lui demander, par une très instante
prière, de mener lui-même à
bonne fin ce Carême : de nous
mener au salut. Jésus exauce
notre prière par un geste. Jésus
va nous « croiser », nous
marquer du signe de sa croix.
Par l'imposition des cendres,
ce n'est pas simplement un peu
de poussière que nous allons
recevoir, mais bien une croix
de cendres nous mêlant à son
histoire, à ce procès, à ce
combat qui continuent car
le Mal, menteur et père du
mensonge, n'a pas désarmé : il est à l'œuvre dans le
monde et en nous.
Recevoir la croix de cendres, c'est
Ton Père voit ce que tu fais en secret :
il voit ta vie greffée sur la croix et qui porte du fruit,
même si à toi elle semble stérile, inutile. La croix
est un secret d'amour : et Dieu brûle de le voir
enflammer tous les cœurs. Ce Carême, c'est aussi un
secret : celui du grain qui tombe ici en terre.
Recevoir la croix des cendres, c'est
Oui, car nous savons que
lorsqu'il paraîtra, nous lui serons semblables puisque
nous le verrons tel qu'il est. Quiconque fonde sur lui,
Jésus, une telle espérance, se rend pur comme lui
Jésus est pur. Les jours du Carême sont des jours
saints, non pas du fait de nos bonnes actions mais
parce que Jésus est saint nous sanctifiant dans
l'Esprit.
Frère Christophe (Tibhirine), Extraits de Lorsque mon ami me parle, Éd. de Bellefontaine, 2010, p. 34-35