Feuille de vie des Messagers de Marie, Reine immaculée de l’univers
En contemplant le Cœur du Christ, nous pouvons nous laisser guider par trois mots : mémoire,
passion et réconfort.
JE ME SOUVIENS. Se souvenir signifie « revenir au cœur, revenir avec son cœur ». Se souvenir.
A quoi nous ramène le Cœur de Jésus ? À ce qu'il a fait pour nous : le Cœur du Christ nous montre Jésus
s'offrant : c’est le résumé de sa miséricorde. En le regardant – comme Jean le fait dans l’Évangile (19,31-37)
– il est naturel de faire mémoire de sa bonté, qui est gratuite, n’est ni achetée, ni vendue, et est incondition-
nelle, ne dépend pas de nos œuvres, elle est souveraine. (…) Dans la hâte d'aujourd'hui, entre mille courses
et soucis continus, nous perdons la capacité d’être émus et d’éprouver de la compassion, parce que nous
perdons ce retour au cœur, c'est-à-dire, la mémoire, le retour au cœur. Sans mémoire, nous perdons nos
racines et sans racines, nous ne pouvons pas grandir. Il est bon pour nous de nourrir notre mémoire, de ceux
qui nous ont aimés, qui ont pris soin de nous, nous ont élevés.
Je me demande : comment fonctionne notre mémoire ? En simplifiant, nous pourrions dire que nous nous
souvenons de quelqu'un ou de quelque chose quand notre cœur est touché, quand nous sommes liés par une
affection particulière ou par un manque d'affection. Eh bien, le Cœur de Jésus guérit notre mémoire parce
qu'il la ramène à l'affection fondamentale. Elle est enracinée sur la base la plus solide. Cela nous
rappelle que, quoi qu'il nous arrive dans la vie, nous sommes aimés. Oui, nous sommes des êtres
aimés, des enfants que le Père aime toujours et de toute façon, des frères pour qui bat le Cœur
du Christ. Chaque fois que nous scrutons ce Cœur, nous nous découvrons « enracinés et fondés dans la
charité », comme l’a dit l’Apôtre Paul dans la 1ère lecture (Ep 3,17).
Cultivons cette mémoire, qui se fortifie quand nous sommes face à face avec le Seigneur, surtout quand
nous nous laissons regarder et aimer par Lui dans l'adoration. Mais nous pouvons aussi cultiver l'art du
souvenir entre nous, en chérissant les visages que nous rencontrons. (…) Il est bon pour nous, le soir, de
passer en revue les visages que nous avons rencontrés, les sourires reçus, les mots gentils. Ce sont des
souvenirs d'amour qui aident notre mémoire à se retrouver. (…) N'oublions pas la thérapie de la mémoire :
elle fait tant de bien !
LA PASSION est le deuxième mot. Passion. (…) Le Cœur du Christ n'est pas une dévotion pieuse pour
sentir un peu de chaleur intérieure, ce n'est pas une image tendre qui suscite de l'affection, non, ce n'est pas
cela. C’est un cœur passionné - il suffit de lire l’Évangile - un cœur blessé par l’amour, écartelé pour nous
sur la croix. Nous avons entendu comment l'Évangile en parle : « mais un des soldats avec sa lance lui perça
le côté et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau » (Jn 19,34). Transpercé, il donne, mort, il nous donne la vie.
Le Sacré-Cœur est l'icône de la passion : il nous montre la tendresse viscérale de Dieu, sa passion amoureuse
pour nous, et en même temps, suspendu à la croix et couronné d'épines, il montre combien notre salut lui a
coûté de souffrances. Dans la tendresse et la douleur, ce Cœur révèle quelle est la passion de Dieu.
Quelle est-elle ? L'homme, nous. Quel est le style de Dieu ? La proximité, la compassion et la tendresse.
C'est le style de Dieu : proximité, compassion et tendresse.
Qu'est-ce que cela suggère ? Que, si nous voulons vraiment aimer Dieu, nous devons être passionnés par
l'homme, par tout homme, en particulier par celui qui vit la condition dans laquelle le Cœur de Jésus s'est
manifesté, c'est-à-dire la douleur, l'abandon, le rejet (…).
Un passage de l'Évangile est frappant. L'Évangéliste Jean, précisément au moment où il parle du côté
transpercé, d'où coulaient le sang et l'eau, rend témoignage pour que nous croyions. Saint Jean écrit qu'à
ce moment-là, le témoignage a lieu. Parce que le Cœur déchiré de Dieu est éloquent. Il parle sans mots,
parce qu’il est pure miséricorde, l’amour blessé qui donne la vie. C'est Dieu, avec proximité,
compassion et tendresse. Combien de paroles disons-nous sur Dieu sans montrer d'amour ! (…) Avant de
parler, apprenons à garder notre cœur dans l’amour.
«
« À qui je fais miséricorde, je ferai miséricorde ;
pour qui j’ai de la tendresse, j’aurai de la
tendresse. Il ne s’agit donc pas du vouloir
ni de l’effort humain, mais de Dieu qui fait
miséricorde. »
Rm 9, 15-16
Pape François - Homélie du 5 novembre 2021 (extraits)
22 mai 2024
2ème Mystère : L’Ascension
« Levant les mains, il les bénit. Or, tandis qu’il
les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté
au ciel. » (Lc 24, 51-52)
« Venez à moi vous tous qui êtes lassés,
fatigués, en ce monde plein de travaux et de
misère ». O Jésus, cette invitation, tu nous
l’adresses encore tous les jours. Où te trouver ? Tu
nous dis : « Venez à moi, à la fontaine du cœur de
ma Mère ; Là, vous me trouverez. Car le cœur de
Marie est la fontaine modelée par mon Amour, au
creux de laquelle je demeure. » (Prière de St Jean
Eudes)
3ème Mystère : La Pentecôte
« Soyez dans la joie, cherchez la perfection,
encouragez-vous, soyez d’accord entre vous, vivez
en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec
vous. » (2 Co 13,11)
« Guide mes pas, éclaire mon regard.
J’accueille dès maintenant, par amour pour Toi,
tous les ennuis et les tracas de ce jour naissant.
Viens à mon aide pour lutter dans la tentation. Je
t’offre tous les actes d’amour et de miséricorde
qui vont se vivre aujourd’hui dans le monde.
Comme Toi, ô Jésus, que je me fasse proche des
frères et sœurs que je rencontrerai aujourd’hui.
Fais-moi la grâce de Te servir avec amour et
fidélité, d’agir avec charité, douceur et patience,
afin que ma vie soit un rayonnement de ta
vie. » (Prière de St Jean Eudes)
4ème Mystère : L’Assomption de Marie
« Heureux les cœurs purs, car ils verront
Dieu. » (Mt 5,8)
« Ô Cœur sacré de Marie, toujours Vierge et
Immaculée, Cœur le plus saint, le plus noble et
le plus grand que la main toute-puissante du
Créateur ait formé. (…) Vous serez la voie par où
j’irai à mon Sauveur, et ce sera par Vous que me
viendra sa Miséricorde ; Vous serez mon refuge
dans mes besoins, ma consolation dans mes
afflictions ; j’irai apprendre de vous la pureté,
l’humilité, la douceur, et surtout l’amour de
Jésus. » (Prière de St Jean Eudes)
5ème Mystère : Le Couronnement de Marie
« Ceux qu’il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu’il a rendus justes, il leur a donné sa gloire. »
(Rm 8, 30)
« Je vous salue Marie, Reine des martyrs, dont l’âme a été transpercée d’un glaive de douleur.
Je vous salue, Marie, souveraine de l’univers, Reine de mon cœur, ma mère, ma joie, mon espérance très
chère. Je vous salue, Marie, Mère de Miséricorde. Vous êtes pleine de grâce. » (Prière de St Jean Eudes)
1er Mystère : La Résurrection
« Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ,
recherchez les réalités d’en haut. » (Col 3,1)
« Le baptême est une mort et une résurrection
qui a pour son exemple la mort et la Résurrection
de Jésus. Par le baptême, nous sommes obligés de
mourir à tout pour vivre avec Jésus Christ d’une
vie toute céleste (…) comme des personnes
ressuscitées, et qui, par conséquent doivent mener
en la terre la vie du Ciel : une vie sainte, qui
soit un exercice continuel d’amour, d’adoration,
de louange vers Dieu et de charité vers le
prochain. » (St Jean Eudes. Ed Témoins de la Foi.
p 80)
Notre
Chapelet
Les mystères glorieux
avec Saint Jean Eudes
Le troisième mot est RÉCONFORT. Le premier était le souvenir, le deuxième, la passion, le troisième est
le réconfort. Il indique une qui ne vient pas de nous, mais de celui qui est nous : de là vient la
force. Jésus, Dieu-avec-nous, nous donne cette force, son Cœur nous donne du courage dans l'adversité. Tant
d'incertitudes nous effrayent ! (…) Nous pourrions nous décourager. C’est pourquoi nous avons besoin de
réconfort. Le Cœur de Jésus bat pour nous, répétant toujours ces mots : « Courage, courage, n'aie pas peur, je
suis là ». Courage, ma sœur, courage, mon frère, ne perds pas courage, le Seigneur ton Dieu est plus grand que
tes maux, il te prend par la main et te caresse, il est près de toi, il est compatissant, il est tendre. Il est ton
réconfort.
Si nous regardons la réalité à partir de la grandeur de son Cœur, la perspective change, notre
connaissance de la vie change parce que, comme saint Paul nous l'a rappelé, nous connaissons « l'amour du
Christ qui surpasse toute connaissance » (Ep 3, 19). Encourageons-nous avec cette certitude, avec le réconfort
de Dieu. Et demandons au Sacré-Cœur la grâce de pouvoir consoler à notre tour. C’est une grâce qu’il faut
demander, alors que nous nous engageons courageusement à nous ouvrir, à nous entraider, à porter les
fardeaux les uns des autres. (…) Jésus, fais-nous aimer toute personne qui s'approche
de nous et qui est dans le besoin. Amen. »
